• De gauche à droite

    "Echalas et vignes" 2012, Philippe Lamiral, huile sur toile de lin 46 x 55 cm

    "Automne dans le vignoble" 2012, Philippe Lamiral, huile sur toile de lin, 100 x 120 cm

    "Automne dans les vignes" 2012, Philippe Lamiral, huile sur toile de lin, 50 x 50 cm

    "A travers les vignes" 2012, Philippe Lamiral, huile sur toile, 50 x 50 cm

      

    Lien pour voir les tableaux sur le thème de la vigne:

    http://www.blogg.org/blog-85698-album-30372.html

     

    "Peinture : couleurs de vignes" de Philippe Lamiral

    Du 1er septembre au 30 octobre 2012

    à la médiathèque Michel Pimpie de Sennecey-lès-Dijon

     

    Peintures : couleurs de vignes 

    Pour cette exposition, le sujet principal représenté est le thème de la vigne!

    Le prétexte des vignes me permet d'éviter une peinture narrative, non pittoresque, plus abstraite et plus méditative...

    Pour beaucoup de personnes, celles qui s'attendent à voir sur mes toiles la représentation de vignes, fidèle à la réalité, seront déçues! 

    Je ne peins pas la ressemblance mais la vraisemblance de la peinture. 

    Chacun de mes tableaux nécessite un regard approfondi pour en retirer tout le suc.

    Il faut regarder, prendre son temps, accepter d'être dérouté, aller en profondeur, découvrir de nouvelles perceptions visuelles... 

    À l’origine du tableau, il y a forcément une intention, celle de rendre une émotion qui se transforme en sensation colorée de la façon la plus vraie
    possible, de telle sorte que l’on ait envie de s’enfoncer dans le tableau comme dans un paysage et de parcourir la surface...

    Je n'exprime plus le sujet mais le sentiment du sujet ressenti et je  suscite ainsi une rencontre poétique. 

    J'exprime ainsi un sentiment dans une forme simplifiée jusqu'au seuil de l'abstraction. 

    Nous passons de la figuration, celle que le regard porte sur le monde, à l’abstraction, où le champ des possibles s’ouvre.

    Le choix du motif répétitif me permet de me dégager de la question du «sujet» au profit d’une préoccupation de structure en créant un rythme visuel. 

    Le motif se déploie sur la toile dans la planéité qui s'impose. Une réalité disparaît pour qu'une autre apparaisse : celle de la peinture. 

    Un tableau n'est pas moins avant tout qu'une peinture. La peinture a son langage, ses codes expressifs qui fréquentent les territoires de la poésie et de la musique...

    Ma peinture ne se perçoit pas comme un discours mais comme une émotion en intelligence avec le visible.

    Ma peinture se passe de mots, c'est au regard qu'elle parle: chacun peut s'approprier l'œuvre en fonction de sa sensibilité et de son imagination.

    Ma peinture est le fruit d'une lente maturation et de sédimentation. De la couleur et du graphisme et des griffures jaillissent une sensation de vie et de joie, une ivresse des sens.

    J'espère vous donner envie de vous promener dans les vignobles avec un autre regard et avec de nouvelles perceptions...Vous pourrez ainsi admirer sans modération mes peintures jusqu'à la fin de l'exposition!...

      Philippe LAMIRAL                                                             
      Septembre 2012


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  • Les trois peintures sont exposées à la galerie La Source à Fontaine-lès-Dijon du 3 au 27 novembre 2011. Elles  ont pour titre "cime" la plus grande a pour dimension 120x100 cm et les deux petites 65x54 cm

    « Peinture »

    Sur la peinture on peut dire des choses simples, comme par exemple "qu'une peinture est une surface", ou bien "qu'il s'agit d'un art du recouvrement".

    Je questionne le médium dans ses multiples déclinaisons, de la matière à la picturalité...

    J'accorde désormais une importance déterminante à la couleur.

    Je ne représente pas les choses telles que l'œil les voit, mais comme l’esprit les conçoit et mon travail devient de plus en plus intuitif et intimement ressenti. J'emprunte cette conception picturale où le motif est dépassé, l’espace coloré s’impose alors. Le sujet, on le devine par défaut.

    Tout ce qu'il y a à savoir est visible sur la surface de la toile ; la meilleure chose à faire est de la regarder. Je cherche à composer une présence. Peindre prend du temps, regarder la peinture aussi.

    Avec le temps j'ai acquis cette liberté d'artiste et je me suis libéré des emprises culturelles, du conformisme et enfin je crée un univers non pas une intimité qui ennuierait très vite le spectateur; mais l’univers propre du tableau celui qui s’inscrit devant les yeux sur la surface de la toile et qui définit un espace où la peinture crée son propre visuel! C’est seulement notre sensibilité perceptive qui nous permet de nous abandonner dans le temps du tableau et d’y trouver un certain plaisir à le regarder ou à le contempler.

    Philippe Lamiral

    27 octobre 2011


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  • "Peintures" de Philippe Lamiral

    Du 03 au 27 novembre 2011

     à la galerie La Source à Fontaine-lès-Dijon  

                       Peintures 

    Figuration ? Abstraction ? Ces étiquettes disparaissent devant ces portraits ou ces paysages. Toute représentation est ensevelie sous l’épaisseur de la pâte picturale. Chez Philippe Lamiral, seule compte une obsédante quête de la peinture, liée à la mémoire, à une durée qui prend en compte la réalisation du tableau. Il a donné un corps physique à la forme comprise comme peinture. Son œuvre nous est donnée à la fois comme fond, forme et sujet. 

    La peinture est totalement elle-même. Cependant il ne saurait y avoir de création indépendante d’un mouvement intime et profond de l’être qui vit la réalité d’un monde et les rapports de sa pratique à la conscience plus ou moins lucide de ce monde. C’est justement cet affrontement dialectique qui définit les formes matérielles d’apparition de l’œuvre. Ce sont les liaisons entre la forme et le vécu, entre l’être et le paraître, la transformation et la transposition qu’il faut déceler dans cette production qui les cache et les montre à la fois. La dimension esthétique des tableaux de Philippe se construit à partir d’une véritable expérience de la matière, au ras de la peinture où la forme est en contraction dans la matière et réciproquement. Esprit et matière sont définitivement liés. 

    Vous avez compris que le propos de Philippe Lamiral est la peinture. On le sent fasciné par la manière dont se construit une surface, comment se placent le fond et la forme, la ligne et la couleur. Propos banal de peintre, me direz-vous ? Pas nécessairement quand on sait qu’il l’articule dans son œuvre à la question du sujet ou de la figure. Le sujet toujours présent a perdu de son actualité et se limite essentiellement au choix intemporel du portait ou du paysage. Le sujet n’est plus anecdotique ; il est réduit au silence et c’est la peinture qui devient sujet. 

    La décantation emblématique du sujet permet d’aller au cœur même de la peinture. Le visible tangible c’est la réalité du tableau avec sa matière colorée, épaisse, qui accuse le plan frontal mis en avant comme un bas-relief qui se dresse comme un mur. Rien, ici, n’appartient au monde de l’illusion et de l’image illusionniste. Les objets perdent de leur profondeur. Ils sont plaqués sur le plan de la toile comme crucifiés, leur volume n’est pas rendu par le dessin et ses règles, mais acquiert une existence réelle par la matière. 

    Les tableaux de Philippe Lamiral font penser à l’informe défini par Valéry comme «  des choses, des taches, des masses, des contours, des volumes, qui n’ont en quelque sorte qu’une existence de fait : elles ne sont que perçues par nous, mais non sues…Elles n’ont guère d’autre propriété que d’occuper une région de l’espace…Dire que ce sont des choses informes, c’est dire, non pas qu’elles n’ont point de formes, mais que leurs formes ne trouvent en nous rien qui permette de les remplacer par un acte de reconnaissance nette ». 

    Le projet de Philippe est de rendre lisible la matière même de la peinture. Son œuvre est un petit univers qui se suffit à lui-même, où aucune explication n’a plus à le justifier, mais seulement à le commenter pour lui assurer sa juste portée. L’artiste évoque lui-même ce projet en affirmant : « Ma peinture ne veut rien prouver, ni rien affirmer mais seulement apporter au regardeur la jouissance d’une balade picturale ».  

    Claude Martel    

    Galerie la Source  Novembre 2011


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  • "Peinture" de Philippe Lamiral

    Du 4 au 29 octobre

    à la médiathèque Michel Pimpie de Sennecey-les-Dijon

     

    Mes tableaux parlent de peinture.

    La peinture m’apporte désormais un double plaisir sans cesse renouvelé : le fait d’agir avec la matière picturale et ensuite contempler de manière méditative le résultat obtenu…

    Je fais toujours référence à la réalité mais le sujet devient un prétexte à peindre et à ressentir des sensations et des émotions picturales.

    Au cours des années ma démarche m’a fait acquérir la maîtrise de la peinture qui m’a fait aboutir à une conception de l’espace et du temps propre au médium. Ma peinture n’est pas la reproduction d’une image liée au sujet, c’est la création d’un nouvel espace qui implique toutes sortes de sensations visuelles.

    L’expérience et surtout mes recherches m’ont conduit à concevoir l’espace en peinture comme une surface de composition organisée en deux dimensions. Il ne suffit pas de voir dans mes tableaux un sujet anecdotique.

    La réalité n’est plus le sujet, mais la peinture qui est désormais sa propre représentation. J’exprime la vérité de la peinture et non la véracité du sujet.

    Ma peinture reste à la limite de la figuration et de l’abstraction. Elle ne représente rien, elle se représente seulement.

    J’ai pris le parti de ne pas « représenter », pour m’investir dans le jeu complexe et riche de la ligne et de la couleur, du construit et de l’aléatoire, du conçu et du senti.

    J’ai élaboré au fil du temps un langage pictural qui organise de manière autonome l’espace de la toile. La structuration orthogonale réalisée par la juxtaposition modulaire de formes plus ou moins répétitives et de dimensions variables permet d’effacer « la figuration » bien que celle-ci puisse être perceptible pour mieux faire apparaître une autre réalité visible celle de la représentation de la peinture.

    J’ai ainsi créé une syntaxe picturale avec la couleur, les formes et les lignes qui appelle plus à un rythme musical comme une sorte de partition picturale qui permet de percevoir dans la picturalité une juxtaposition de tonalités subtiles et variables à l’infini et quelques fois, inscrit dans l’épaisseur de la pâte, l’émergence d’une trace laissée par le geste et l’outil qui accentue encore plus le contraste entre les formes de type mosaïque et les rayures plus libres qui revendique un espace pictural autonome.

    Le choix du motif répétitif m’a permis de me dégager de la question du « sujet » au profit d’une préoccupation de structure, de tessiture et d’intensité. Si ma peinture est ici son propre sujet, elle est aussi l’objet d’une dialectique qui soumet le dessein de la peinture aux affects et aux impulsions du faire qui sont ici totalement pris en compte.

    L’œuvre est avant tout un objet visuel avant d’être un objet mental. La surface peinte interroge le regard. Il y a comme une conversation qui se fait entre la toile et le spectateur. Ma peinture ne veut rien prouver, ni rien affirmer mais seulement apporter au regardeur la jouissance d’une balade picturale.

    Philippe Lamiral  

    Octobre 2011



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  •  

    "Pour apprécier une œuvre, il faut la toucher, sentir  les coups de pinceaux donnés par l'artiste, pouvoir ressentir les émotions du peintre lorsqu'il peignait."

     

    Roger Edgar Gillet

     

     

    Quand on regarde mes peintures, au premier regard on ne se trompe pas : c’est bien de la peinture qu’on voit sur la surface de mes toiles !

    C’est bien de la peinture appliquée avec une pâte épaisse…

     

    Le spectateur doit peut-être se faire « violence » pour  chercher à répondre à la fameuse question : qu’est-ce-que cela représente ?

     

    A cette interrogation rengaine,  je répondrai que le sujet n’est qu’un prétexte pour moi pour commencer mon barbouillage.

     

    Je sais que pour chacun le repère figuratif rassure, je dois aussi faire cette confidence : pour moi aussi et je suis soulagé de faire une peinture avec de la couleur, de la matière, une peinture concrète et non abstraite !

     

    C’est pour cela que j’indique un titre souvent générique qui fait référence à une réalité.

    Mais je pense que ma peinture traduit une réalité plus intime, un ensemble d’émotions ressenties et conservées dans ma mémoire et que je traduis par la couleur ou la lumière…

     

    Ma peinture c'est le résultat du geste et de la couleur  et c'est cette perception concrète qui est perçue et qui reste quand on oublie de chercher à voir le sujet et de s'interroger sur sa signification. 
    Ma peinture c'est aussi le temps : le temps nécessaire pour élaborer le tableau qui comme l'archéologie est donné par les épaisses couches successives déposées sur la toile.
     
    Tout n'est pas donné dans l'instant ; ma peinture c'est l'expérience du regard et il faut balayer la surface  de la toile patiemment pour pénétrer dans l'intimité de la peinture et prendre le temps nécessaire pour appréhender et saisir le visible et l'imperceptible  pour repérer peut être une image furtive qui s'échappe  sans cesse ; elle incite à un ralentissement du regard, à un arrêt du temps  et renvoie à la récurrence du même motif ; celui peut être qui entre dans la conception  de notre mémoire affective et à nos savoirs sensoriels !

     

    Philippe Lamiral

    Janvier 2010

     


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